Ils accumulent les fausses routes

À défaut de débloquer la situation inextricable créée par les juges de Karlsruhe, Angela Merkel s’est soudainement déclarée prête à vouloir « faire davantage en matière de politique économique, afin de faire progresser l’intégration [de la zone euro] » et « agir en responsabilité et de manière intelligente pour que l’euro puisse subsister ». « Nous allons à coup sûr nous pencher sur cette question en lien avec ce qu’on appelle le Fonds de relance », a-t-elle conclu, sans dévoiler ses batteries.

L’heure de leur vérité s’approche

L’effondrement de l’économie s’amplifie de tous côtés et la déflation se rapproche. Plus le moment du déconfinement s’approche, plus il s’avère difficilement praticable et son impact sur la relance des activités économiques incertain. Le ministre Bruno Le Maire appelle à la reprise massive du travail en décalage avec l’approche prudente de son Premier ministre (*), et Donald Trump en vient à parler au passé de l’économie américaine la « plus forte économie de l’histoire » en tenant responsable la Chine pour évacuer toute responsabilité.

Le remake des très chères banques sur les écrans

Il fallait sauver le système de santé, le tour des banques est revenu. Les gouvernements ne sachant plus où donner du portefeuille, celles-ci sont déjà sollicitées devant des « accidents industriels » qui ne touchent plus seulement des entreprises mais aussi des secteurs entiers de l’économie. Et, comme le sauvetage d’Air France-KLM le montre, elles demandent de sérieuses garanties à L’État pour prêter, après s’être beaucoup fait prier. Ce n’est que le premier épisode.

Quand les arbitrages renvoient à qui décide

Le vocabulaire de la crise s’enrichit de jour en jour. La résilience s’était installée, l’arbitrage monte en puissance. Les traders n’en ont plus l’usage exclusif, car il n’est plus seulement financier. Un nouvel arbitrage s’est imposé aux gouvernements qui dosent comme ils le peuvent protection sanitaire et économique en apportant des réponses variables et évolutives, le contrôle de la situation leur échappant des mains.

BlackRock et la Fed ont de puissants intérêts communs, offrant un éclairage saisissant

Il ne faudrait pas que le système financier passe à l’as dans tout cela. Les impressionnants soubresauts des places boursières momentanément calmés, tout n’est pas réglé en son sein pour autant. À l’habitude, la Fed a répondu à la crise de liquidité en injectant massivement des capitaux, mais la contagion de la crise économique à l’activité financière grandit, alors que les risques financiers se manifestent sur un mode qui n’est pas identique à la fois d’avant.

Les traders dépassés, les financiers font dans le génie

Avec Aladin, les amateurs de complots sont servis ! Conçu et exploité par le plus grand des fonds d’investissement, BlackRock, Aladin est le système nerveux des plus grands intervenants sur les marchés financiers. Ce n’est pas sans raison, car il prétend permettre à ses utilisateurs de vérifier que les actifs qu’ils détiennent en portefeuille sont bien de qualité, une fois établi le risque dont sont porteurs les actions, obligations et produits dérivés du monde entier, ainsi que ceux des paires de devises pour faire bonne mesure. Une mission qui tient du miracle, on n’attendait pas moins d’Aladin.